Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC)

Qu’est-ce que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ?


Déprime ou dépressionDéfinition : le trouble obsessionnel-compulsif, également appelé le TOC, comprend des symptômes d’obsession et de compulsion. Ainsi, la personne atteinte de ce trouble se verra envahie par des pensées et des images intrusives (l’obsession). Celles-ci mènent à la compulsion, qui se définit par les gestes répétitifs ou des rituels mentaux, qui n’ont pas nécessairement de lien avec l’obsession, entrepris pour tenter de diminuer l’anxiété qui vient de pair avec les obsessions.

Par exemple, une personne qui craint d’être contaminée par des microbes tentera de dissiper cette crainte en se lavant les mains à répétition, ou bien une personne qui a des pensées intrusives de violence pourrait réciter mentalement des prières avant de sortir de sa maison dans l’espoir que ça le « purifie » de ses obsessions violentes.

Ce trouble peut comprendre une tendance à éviter l’objet de ses obsessions et il perturbe grandement le fonctionnement de la personne, puisque les compulsions peuvent consommer énormément de temps et d’énergie. De 1 % à 2 % des gens recevront un diagnostic de TOC à un moment ou un autre de leur vie.

Les causes


Parmi les causes biologiques du TOC, on retrouve des facteurs héréditaires et on observe une suractivation des régions du cerveau associées à la régulation des émotions. De plus, ce trouble serait également lié à la neurotransmission de dopamine et de sérotonine.

Une autre cause du TOC serait comportementale. Ainsi, une personne ayant une obsession fera une compulsion (gestes répétitifs ou rituels mentaux) pour calmer son anxiété, ce qui va fonctionner à court terme. Cette baisse d’anxiété aura pour effet de renforcer la compulsion et la personne utilisera donc celle-ci de plus en plus fréquemment, puisqu’elle se sentira mieux après avoir fait sa compulsion.

Prenons l’exemple d’un individu qui craint d’accidentellement inonder sa maison. Pour calmer sa crainte, il vérifie 2 fois qu’il a bien fermé les robinets avant de partir et il se sent rassuré. Un peu plus tard, il se demande s’il a réellement fermé le robinet et devient envahi de pensées dans lesquelles sa maison est inondée. Il devient extrêmement anxieux et se dit que demain il vérifiera 4 fois pour se rassurer davantage. C’est de cette façon que le renforcement des compulsions se fait. À partir de là, elles risquent de prendre de plus en plus de place dans la vie de la personne, jusqu’à l’empêcher de fonctionner correctement au quotidien.

Les obsessions, quant à elles, ont une origine qui n’a rien de surprenant. En réalité, nous expérimentons tous des pensées intrusives de façon régulière. Toutefois, les personnes atteintes d’un TOC ne sont pas capables d’écarter ces pensées comme la plupart des gens le font. C’est parce qu’elles ont une conscience cognitive de soi très développée, en d’autres mots elles accordent trop d’importance à leurs pensées. Aussi, elles font ce qu’on appelle la fusion pensée-action, c’est-à-dire qu’elles croient que le simple fait d’imaginer un événement augmente les chances qu’il se produise, ou bien que le fait de simplement penser une action équivaut à la mettre en œuvre.

Voyons un exemple de fusée pensée-action :
Olivia est envahie par la pensée que le monsieur au coin de la rue va se faire frapper par une voiture (obsession). Elle croit que vu qu’elle l’a pensé, ça va forcément se produire (fusion pensée-action). Elle est convaincue que le seul moyen d’empêcher l’accident est de compter et recompter les voitures stationnées sur le bord de la rue, en touchant son épaule droite à chaque fois (compulsion).

Le trouble obsessionnel-compulsif tirerait donc son origine à la fois de la génétique, de l’environnement et des cognitions. On le retrouve également souvent en présence d’un trouble anxieux, de troubles de l’humeur et du trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive.

Quelques signes et symptômes du TOC


  • Gestes et pensées répétés de manière intensive : lavage de main, ménage, compter les objets, prières, toucher un talisman, etc.
  • Peur de mal fermer la porte.
  • Peur de perdre quelque chose.
  • Images ou pensées sexuelles, religieuses ou violentes.
  • Peur d’être contaminé par des microbes.
  • Crainte qu’un objet ne soit pas gardé en place.
  • Effectuer certaines actions extrêmement lentement.
  • Vérifications répétées (des serrures, du four, des robinets).
  • Accumulation d’objets sans valeur.
  • Respect de l’ordre / la symétrie.

Existe-t-il un traitement pour le trouble obsessionnel-compulsif ?


Le TOC peut se traiter en thérapie cognitivo-comportementale par l’exposition avec prévention de la réponse. Ce traitement consiste à exposer la personne à ses obsessions en lui demandant de s’abstenir d’exécuter un comportement compensatoire, c’est-à-dire de s’abstenir de faire une compulsion (désensibilisation). La prise d’antidépresseurs peut aussi venir jouer un rôle dans le rétablissement. Toutefois, celle-ci devrait être accompagnée d’une psychothérapie, puisque la médication seule ne suffit généralement pas à traiter le TOC.

Ne pas hésiter à demander de l’aide


Si vous vous reconnaissez dans ce trouble, il est important d’aller chercher de l’aide en consultant un professionnel de la santé. Pour ce faire, vous pouvez consulter le site web de l’Ordre des Psychologues du Québec. Notre ligne d’écoute est à votre disponibilité si vous ressentez le besoin de parler à quelqu’un, nous sommes là pour vous accompagner.

Voir les sources d'information utilisées dans ce texte
  1. Camnh. Trouble obsessif-compulsif
  2. Ressourcesanté. Troubles obsessionnel-compulsif.
  3. Meckmanuals. Troubles obsessionnel-compulsif. 
  4. Passeportsanté. Les 6 formes de TOC les plus courantes.
  5. Collectif. (2017). Introduction à la psychopathologie. CHENELIERE.

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